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L’abbé Gabriel Sage (1914-1995) est l’une des grandes figures de la sauvegarde du patrimoine polinois. Il s’est notamment consacré durant vingt ans à la restauration de la collégiale Saint-Hippolyte.

Abbé SageL’abbé Sage.
© François Clément
Gabriel Sage est né à Poligny en 1914, au numéro 19 de la rue du Collège, à quelques mètres de la collégiale Saint-Hippolyte. Ses grands-parents habitaient au clocher, sous le dôme : son grand-père a été le dernier sonneur de cloches de Poligny.

Gabriel Sage fait ses études au Petit Séminaire de Vaux, où il étudie notamment le chant, l'orgue et le piano.

Il est ordonné prêtre en 1939, et nommé la même année vicaire à Poligny.

Il est, auprès de jeunes, l'animateur favori du patronage, des Cœurs vaillants, qu’il lance à Poligny, puis des scouts.

Il assure également les leçons d'orgue et de piano et les répétitions de chorales.

En 1948, il est nommé professeur au séminaire de Vaux, puis maître de chapelle, où il dirige la chorale grégorienne. Il demeure 31 ans à Vaux, jusqu'à sa retraite, en 1979.

Attaché à la préservation du patrimoine polinois, il est membre du comité de sauvegarde de Mouthier-le-Vieillard, qu'il a présidé, du syndicat d’initiative, de l’association de sauvegarde du patrimoine polinois.

Son œuvre essentielle, c’est la restauration de la collégiale Saint-Hippolyte, qu’il entreprend en 1974, de ses propres deniers, et souvent de ses propres mains.

L’entreprise débute par l’aménagement du chœur, puis des chapelles latérales.

L’ensemble apporte à l’église une luminosité permettant de mettre en valeur ses chefs-d’œuvre, en particulier sa remarquable collection de sculptures bourguignonnes du XVe siècle, que l’abbé Sage dispose de la façon la plus harmonieuse.

Sont également installés à la collégiale les moulages de quatre statues anciennement à l’église des Jacobins, vendues et dispersées, que l’abbé Sage obtient, pour une somme d'environ 75 000 francs chacun, auprès des musées qui les détiennent aujourd'hui (Metropolitan Museum de New York et musée du Louvre).

À partir de 1988 sont encore menés à bien deux vastes chantiers : la grande nef et les grandes orgues, qui permettent de conclure la restauration de l’édifice.

L’abbé Sage meurt en 1995 à Poligny.

Une cérémonie est organisée à la Collégiale à l’occasion du dixième anniversaire de sa disparition. Une plaque honorant sa mémoire, issue d’une souscription, est apposée à l’entrée de l’édifice.

Sources

  • CABIRON, Bernard. L’abbé Gabriel Sage, artisan du Sacré. Revue de l’Association de Sauvegarde du patrimoine polinois, 1995, 10, p. 3-12. 
  • CABIRON, Bernard. Il y a 10 ans, l’abbé Sage nous quittait. Revue de l’Association de Sauvegarde du patrimoine polinois, 2005, 20, p. 15-17.